La Compagnie d’un Temps – Antonio Troilo
Tant d’efforts, d’agitation, durant toute une vie, pour finalement disparaitre… c’est absurde ! Cette quête de sens est une mine d’inspiration pour le premier seul en scène d’Antonio Troilo, dans lequel il fantasmera les différentes vies qu’il pourrait avoir, avant même d’être arrivé au monde.
Quelque part, ailleurs, dans un lieu qui n’existe pas, erre un personnage insaisissable. Il attend son heure avec impatience, celle de son départ pour l’existence: sa naissance.
Dans ce temps suspendu, à la fois oppressant et exaltant, il se questionne, se projette : qui seront ses parents ? Auront-ils de quoi subvenir à ses besoins ? À quoi ressemblera-t-il… sera-t-il laid ou plutôt gracieux ? Où et comment va-t-il venir au monde ?
Au fil de rencontres fantasmées et situations cocasses, il imagine alors les différentes vies qu’il pourrait être amené à interpréter. Mais rapidement vient l’heure des doutes : ce choix lui appartient-il vraiment ? Son destin est-il déjà écrit ?
Lorsque le moment tant attendu arrive enfin, il hésite. Naître ou ne pas naître? Et si sa place était ici, avec une vue imprenable sur le monde ?
Texte, jeu : Antonio Troilo
Mise en scène : Alain Borek
Scénographie : Caroline Emmelot
Musique : Alexis Gfeller
Costumes : Scilla Ilardo
Création lumière : Mario Torchio
Coproduction : L’Echandole
© Crédit photo Céline Michel
Lire la critique de 24 Heures, 10.12.23