Attraper une zibeline
Comment raconter la façon que nous avons toutes et tous d’être au monde ? Ces gestes et ces attitudes qui nous distinguent, que nous gardons toute notre vie ou qui se devinent déjà dans nos yeux d’enfant. Pour Fabian Tharin, pas facile de saisir cette beauté, ni de la mettre en chanson.
Cette diffculté à fixer une couleur, une flamme, un goût, lui est évoquée par l’image de la zibeline : ce petit mustélidé aux déplacements rapides et fugaces qui brouille les sens de ses poursuivants avant de les semer.
Dans ce nouveau spectacle, son projet Streaker trouve une nouvelle énergie, plus douce et d’avantage acoustique.
« J’ai croisé une dame âgée. Sa vitalité et son sourire ont laissé une trace particulière en moi. J’y pense de temps en temps. En traversant la cour de l’école enfantine où j’enseigne, je me suis figuré qu’elle avait déjà exactement la même lumière quand elle avait 4 ans. Est-ce qu’on a une lumière propre, une signature qui s’échappe de nous quand on n’y fait pas attention ? »
Piano, machines : Fabian Tharin
Lumières, scénographie : Harold Weber
Son distribution : en cours
Œil extérieur : Bastien Bron
© Crédit photo : Yann Zitouni